Oosterhout, octobre 2020 - Près de huit ans après avoir commencé à étudier le contrôle de l'encrage en boucle, le New York Times (NYT) a entrepris d'importantes mises à jour de ses rotatives pour mettre en œuvre cette technologie. En mai, l'éditeur a conclu un accord avec la société néerlandaise Q.I. Press Controls (QIPC) pour la fourniture de 64 caméras IDS-3D destinées à améliorer le contrôle de la couleur et du repérage sur sept rotatives Goss Colorliner de son site de production de College Point. L'usine abrite sept plieuses de presse dont la Goss Colorliner 85 installée par l'éditeur en 2008. Cette presse est dotée de 12 tours couleur et de deux plieuses, que NYT exploite comme deux presses.

Le vice-président de la production de NYT, Nick D'Andrea, indique : "L'installation devrait commencer à la fin du mois de septembre. La première presse devrait être disponible d'ici la fin du mois d'octobre, puis une nouvelle presse sera installée toutes les quatre à six semaines". 

NYT a commencé à étudier les avantages d'un contrôle en boucle à la Drupa en 2012. À cette époque, le contrôle du mouillage, - que le NYT voulait mettre en place, n'était pas très répandu dans cette technologie, a rappelé Nick D'Andrea. Lorsque l'éditeur a repris ses recherches, il a mis au défi plusieurs fournisseurs de trouver la solution adaptée à ses besoins particuliers. Ayant fourni un système IRS à NYT en 2006, QIPC était un choix logique pour se lancer.  

"Après une analyse et une étude approfondies, nous avons décidé que l'option à une seule caméra du QIPC était la plus adaptée pour nous", a déclaré Todd Socia, vice-président senior des produits imprimés et services pour le NYT. "Tout faire sur une seule caméra était plus simple du point de vue de l'installation et de la maintenance, et nous avons pensé que cela nous permettrait au final de baisser les coûts d'investissement. 

En plus du contrôle en boucle fermée, le projet comprend un contrôle du mouillage et une détection des défauts d'impression de dernière génération. Ce dernier point était également essentiel pour le NYT. les solutions de QIPC pour la détection des défauts d'impression et le maintien de la propreté des caméras de presse ont été décisifs. "Nous avons un grand parc de rotatives et beaucoup de caméras, garder les optiques propres était important pour nous", a déclaré Todd Socia. 

La clé de l'innovation
Nick D'Andrea et Todd Socia estiment que la volonté de QIPC d'innover et d'évoluer avec le NYT a été primordiale pour remporter le contrat. "Nous avons pris notre décision sur la base des besoins établis avec QIPC", a déclaré Nick D'Andrea. "Ils ont été innovants, ils ont répondu à toutes nos demandes et se sont engagés à évoluer avec nous". 

QIPC a fourni de très nombreux systèmes de contrôle en boucle fermée pour la presse mondiale et NYT est  l'une de ses premières grandes installations aux États-Unis. Les journaux américains ont été plus lents à adopter cette technologie que leurs homologues européens. "Soixante-dix pour cent de notre activité provient des systèmes de contrôle de l'encrage en boucle pour les journaux, mais la majorité d'entre eux sont en Europe", a déclaré Erwin van Rossem.

Accélérer la cadence
L'automatisation accrue est un objectif de NYT depuis de nombreuses années. En plus de son quotidien phare, NYT imprime USA Today et Newsday sur ses six rotatives Goss Colorliner. Nick D'Andrea s'est dit très enthousiaste quant à l'avantage concurrentiel que ces mises à niveau apporteront, notamment en termes de réduction de la gâche, d'amélioration de la qualité et de la vitesse. 

"Lorsque vous regardez ces systèmes, vous voyez combien de mouvements vous devez faire manuellement, et à quelle vitesse vous devez les faire - vous ne pourriez pas avoir assez de personnes ou de consoles pour faire cela aussi vite que ces systèmes". "Nous allons bénéficier de la rapidité des corrections, de la tolérance qu'il maintient et des capacités de détection des défauts", selon Nick D'Andrea. 

QIPC estime que le projet sera un bel exemple des avantages de l'automatisation pour les 27 marchés extérieurs dans lesquels le NYT est imprimé. 

Déploiement
En raison de la taille de l'imprimerie, un déploiement  presse par presse était le plus logique, selon Todd Socia. "Le plan consiste à installer puis effectuer les tests et l'acceptation avant de passer à la presse suivante", a-t-il ajouté. "La première prendra un peu plus de temps, mais nous espérons accélérer le rythme au fur et à mesure". 

Le personnel du QIPC restera sur place jusqu'à l'acceptation. Alors que les équipes de NYT sont déjà familiarisées avec le système d'enregistrement de QIPC, le fournisseur travaillera avec le personnel pour former des super-utilisateurs dans l'usine. "Nous ferons cela au fur et à mesure de l'installation de chaque presse", a déclaré Nick D'Andrea. "D'après ce que nous avons vu et entendu, nous devons vraiment les former pour qu'ils deviennent plus autonomes et laissent cette technologie opérer". 

NYT a déjà effectué quelques tests d'impression avec cette nouvelle technologie et les résultats ont été impressionnants, selon l'éditeur et le vendeur. Parmi ces tests, NYT a saisi l'occasion de faire partager sa qualité d' impression lors de la victoire des États-Unis sur les Pays-Bas pendant la Coupe du monde de football féminin de la FIFA 2019. "C'est un journal emblématique et QIPC est fier d'avoir obtenu ce contrat", a déclaré Erwin van Rossem. "Ils nous ont mis au défi maximum et en conséquence je pense que NYT sera le meilleur imprimeur de la région de New York en termes de qualité et de régularité". L'éditeur prévoit que le projet sera achevé à la fin du premier trimestre 2021. "Je suis enthousiaste quant à la qualité et à l'efficacité opérationnelle que ce projet nous apportera", a déclaré Todd Socia.

Nick D'Andrea "Nous allons bénéficier de la rapidité des corrections, de la tolérance qu'il maintient et des capacités de détection des défauts"